Années 1970 : gastro-entérites récurrentes, colorations rougeâtres et goût chloré, gravillons dans les filtres : les Olivetains s’agacent !
Création de l’ADULEO pour « défendre les intérêts des usagers d'Olivet, dans les domaines qui concernent la distribution, la gestion de l'eau… ».
Des résultats : en 97 baisse tarifaire… de 18%, (CGE-Véolia surfacturait donc à hauteur de 18%, au moins depuis l’avenant de 1993). Mais que faire contre un contrat de 99 ans depuis 1932? Le Gamo et deux élus (Pierre Plisson et Annick Flouret) engagent en juin 97 une action au T.A. L’Aduleo aussi, en août 97, mais y renonce et se dissout en janvier 2004. Dommage…
Dommage, car en avril 2004, la Cour d’Appel de Nantes donne raison au Gamo dans un arrêt dénonçant la durée infondée du contrat… Contestation de cet arrêt devant le Conseil d’Etat par CGE Véolia et… par le maire (Hugues Saury). C’était à l’en croire une habileté pour écarter tout risque indemnitaire… c’était surtout refuser une décision de justice favorable aux usagers…
La suite ? Par l’arrêt du 8 avril 2009, le Conseil d’Etat rappelle que les lois Barnier et Sapin s’appliquent même à un contrat en cours : celui d’Olivet avec Veolia sera caduc en février 2015. Cet arrêt permet à des collectivités de casser ou renégocier leurs contrats de DSP… sauf à Olivet ( !) où la majorité municipale renâcle. Se crée alors une nouvelle association d’ usagers, I.C.E.O . Les adhérents du Gamo y ont trouvé leur place : ils n’y sont pas les seuls !
Par son caractère pluraliste et citoyen, par le sérieux des études menées, par les contacts avec des experts reconnus et des acteurs de la gestion de l’eau (Anne le Strat à Paris… mais aussi Pascal Cabley pour une petite agglomération provinciale), ICEO a su convaincre et a pesé dans le vote unanime de la caducité du contrat par le conseil municipal en février 2012.
Mais place à l’actualité récente…
Au Gamo, nous avons dit notre préférence pour la gestion de l’eau par la commune (en régie dotée de la personnalité et de l’autonomie financière… ou par recours à une société publique locale si les conditions étaient réunies…). Les élus POCES (JC Haglund pour le Gamo et Odile Thomas pour AGPO) ont demandé (qu’on relise leurs billets dans Oh Olivet…) une vraie campagne d’information contradictoire et de consultation des Olivetains sur le choix du futur mode de gestion. Ils ont appuyé la proposition ICEO de pétition pour demander au conseil municipal d’étudier un référendum décisionnel local, prévu par la loi d’une manière qui garantit le caractère démocratique du scrutin.
Dénigré à longueur de colonnes dans le magazine municipal, caricaturé lors du conseil municipal de décembre 2012, ce mouvement citoyen a montré la détermination des habitants sur un sujet au cœur de leurs préoccupations. Excellent complément au vote démocratique, les associations jouent leur fonction de lanceur d’alertes et de vigilance vis à vis du travail des instances élues. Mais contre des minoritaires unis, une majorité a sans surprise choisi le 21 décembre dernier que le service public de distribution de l’eau potable à Olivet serait confié en affermage à une société privée.
|
Et aux questions qui se posent maintenant !
Trois solutions étaient possibles :
- la gestion directe : solution la plus économique pour les usagers et pour la pérennité du service public… refusée par ceux qui prétendent leurs services incompétents et les embauches trop complexes.
- la concession du service public à une société privée : c’est le système actuel, opaque et très coûteux pour les usagers
- l’affermage à une société privée : la commune reste maîtresse du réseau et des installations dont elle assure le gros entretien et l’extension mais confie la gestion courante (relevé des compteurs, menu entretien) à un délégataire.
En choisissant l’affermage la municipalité ne fait-elle pas preuve d’une double incohérence ?
- elle prétend que les services municipaux n’ont pas la compétence technique pour gérer le service de l’eau mais en confie la partie la plus facile à une société privée (jugée pourtant plus compétente) en conservant la gestion et le renouvellement des installations, objectivement plus complexes.
Quel est le coût de la modification du carrefour du boulevard Victor Hugo au niveau de la clinique de
l’Archette ?
Au moment de l’enquête sur le tram, il y a quelques années, nous avions signalé les trois traversées des voies du tram par la chaussée du Boulevard Victor Hugo ... et voilà que la rectification est faite ... bravo ! mais la coordination des feux est bien surprenante ... attendons ...10 ans, peut être ?
Il fallait en effet supprimer enfin cet entremêlement confus de feux et
de priorités. Mais le remède est pire que le mal et occasionne des bouchons
alors que ce boulevard a été prévu pour un contournement pratique du centre
bourg! Deux autres solutions bien préférables s'offraient pourtant puisqu'on
disposait des emprises foncières nécessaires : soit un giratoire recréé
au sud-est de la ligne de tram (côté Archette et parc), soit un carrefour
à feux... mais doté cette fois de voies pour tourner à gauche sans bloquer
les flux. Si ça n'a pas été fait, c'est la faute à l'AgglO, dit la commune...
Soit, mais en tout cas c'est avec nos impôts qu'on a corrigé une erreur...
pour en créer une autre!
|
|