Le Courrier du GAMO
N° 60

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- elle annonce que l’AgglO va reprendre dans les prochaines années la distribution d’eau des communes ce qui donnerait de la cohérence au service dans l’agglomération et procurerait des économies d’échelle. Le bon sens est alors de choisir à Olivet la gestion directe qui permettra le transfert à la CAO sans délai, non un affermage engageant la commune pour… combien d’années ?

Autre question importante : dans quel état Véolia va-t-elle restituer à la commune et donc aux usagers, les canalisations et autres installations?

Rappelons qu’aux termes de l’article 8 du Traité de Concession en vigueur jusqu’en février 2015 : « Tous les ouvrages de la concession seront entretenus en bon état par les soins du concessionnaire et à ses frais ». Les travaux prévus à l’Annexe I du Traité ont-ils été réalisés ? Les installations qui doivent être remises gratuitement à la commune (article 37) sont-elles en bon état ? Ce ne sont pas les comptes rendus statistiques annuels (article 44) incomplets qui peuvent nous rassurer. La municipalité a-t-elle prévu une expertise contradictoire pour apprécier l’état des installations avant de les reprendre ? Ou fera-t-elle payer la remise en état par les abonnés qui paieraient ainsi deux fois les mêmes travaux : une première fois dans le prix de l’eau déjà réglé à Véolia et une deuxième fois pour la remise en état après reprise des installations. Mais peut-être prévoit-elle de se faire remettre les revenus qui seront encaissés par Véolia en 2013 et 2014 (article 39 du Traité de Concession).

Rappelons que malgré les proclamations de son maire (« j’ai toujours partagé la même analyse que le GAMO sur le prix de l’eau et le contrat »), la commune a toujours appuyé Véolia dans la procédure qui a abouti à l’arrêt du conseil d’Etat. Mais peut-être que cela n’a aucun rapport avec le choix de l’affermage, le flou sur la fin du contrat et les incertitudes sur l’état des installations.

Alors, duplicité ou simple incohérence ?



Rond-point rue St Martin et boulevard Victor Hugo

Et pourtant la rue n'est pas en sens unique!
Le virage sera-t-il remodelé pour éviter une telle situation?



Petits budgets, se loger à Olivet... où en est-on? Faudra-t-il attendre  90 ans?

     Depuis des années, dans les anciens clos et vergers, au Larry ou ailleurs, on a vu pousser à Olivet immeubles et pavillons. Et c’était bien normal puisqu’il y avait de la demande et des besoins, en particulier en matière de logements accessibles aux plus jeunes et aux plus modestes, bref, ce que l'on appelle des «logements sociaux».*
Avec toutes ces nouvelles constructions, le retard de la ville se comble-t-il ? Le pôle "logement" du service social de la mairie a-t-il des propositions en adéquation avec les situations des personnes en demande ?
Le récent rapport de la chambre régionale des comptes (séance du 12 juin 2012), présenté au conseil municipal d'Octobre 2012, nous donne un état des lieux au 31-12-2010: "le taux de logement social à Olivet est de 10,06% (898 logements sur un parc de 8930), très en dessous de l'objectif de 20% fixé par la loi. En 2001, il était de 9,01%"; ce qui représente une progression de 1% en 9 ans.
FR'>Sachant qu'il manque encore 10% de logements, pour atteindre l'objectif des 20%, à ce rythme, si Olivet ne manifeste pas une volonté de rattrapage, il faudrait pour respecter la loi actuelle attendre: 9x10 = 90 ans.
La question du logement est incontournable, à Olivet comme ailleurs. Ce serait possible en appliquant avec attention, au cas par cas, le principe de la densification au centre et en portant significativement au-delà du seuil légal le pourcentage de logements sociaux dans les opérations immobilières, seul moyen de rattraper à terme le retard hérité du passé villageois de la commune et du laisser-faire qui a prévalu longtemps.
Et qu'à Olivet, se crée un projet responsable et respectueux de la loi, projet d'accueil de tous et toutes, projet de solidarité… c’est la demande citoyenne, écologique et sociale du GAMO !

* La loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) du 13 décembre 2000 adoptée sous le gouvernement Jospin, conçue autour de l’exigence de solidarité de développement durable, de démocratie et de décentralisation est surtout connue pour son article 55, qui impose aux villes de disposer d'au moins 20 % de logements sociaux. C’est elle qui a organisé les SCOT (Schéma de cohérence territoriale), les PLU (plans locaux d’urbanisme)… Elle a été modifiée par divers aménagements : loi de cohésion sociale, dite « loi Borloo », loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion, dite loi « Mo.l.l.e. » ou loi Boutin.
Elle a été combattue constamment par certains élus UMP et gêne aux entournures la majorité municipale actuelle d’Olivet comme divers autres édiles (de divers bords…) qui trouvent mille raisons de se dérober à une loi dont l’objectif est la mixité sociale par la politique du logement. Et pour cela, ils préfèrent s’acquitter d’une taxe plutôt que de recenser les espaces disponibles, ils préfèrent spéculer sur la frilosité d’une part de leur électorat plutôt que de prendre leur part de la lutte contre la ségrégation sociale. En 2008, 730 communes comptaient moins de 20 % de logements sociaux et 330 communes n’ont pu rentrer dans la loi, dont Neuilly sur Seine, Le Raincy, de multiples communes des Alpes-Maritimes et… Olivet. Et comme Le Préfet peut établir des arrêtés de carence, par arrêté préfectoral du 6 août 2008, la carence a été prononcée pour la commune d'Olivet. La loi doit certes prendre en compte la diversité des situations locales… mais on ne parlerait pas d’un passage prochain à 25% si la loi en vigueur avait été vraiment respectée !



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