Petits budgets, se loger à Olivet... où en est-on? Faudra-t-il attendre 90 ans?
Depuis des années, dans les anciens clos et vergers,
au Larry ou ailleurs, on a vu pousser à Olivet immeubles et pavillons.
Et c’était bien normal puisqu’il y avait de la demande et des besoins,
en particulier en matière de logements accessibles aux plus jeunes et aux
plus modestes, bref, ce que l'on appelle des «logements sociaux».*
Avec toutes ces nouvelles constructions, le retard de la ville se comble-t-il ? Le pôle "logement" du service social de la mairie
a-t-il des propositions en adéquation avec les situations des personnes en demande ?
Le récent rapport de la chambre régionale des comptes (séance du 12 juin 2012), présenté au conseil municipal d'Octobre 2012,
nous donne un état des lieux au 31-12-2010: "le taux de logement social à Olivet est de 10,06% (898 logements sur un parc de 8930),
très en dessous de l'objectif de 20% fixé par la loi. En 2001, il était de 9,01%"; ce qui représente une progression de 1% en 9 ans.
FR'>Sachant qu'il manque encore 10% de logements, pour atteindre l'objectif
des 20%, à ce rythme, si Olivet ne manifeste pas une volonté de rattrapage,
il faudrait pour respecter la loi actuelle attendre: 9x10 = 90 ans.
La question du logement est incontournable, à Olivet comme ailleurs. Ce serait possible en appliquant avec attention,
au cas par cas, le principe de la densification au centre et en portant significativement au-delà du seuil légal le pourcentage de logements
sociaux dans les opérations immobilières, seul moyen de rattraper à terme le retard hérité du passé villageois de la commune et du laisser-faire qui a prévalu longtemps.
Et qu'à Olivet, se crée un projet responsable et respectueux de la loi, projet d'accueil de tous et toutes, projet
de solidarité… c’est la demande citoyenne, écologique et sociale du GAMO !
* La loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) du 13 décembre 2000 adoptée sous le gouvernement Jospin,
conçue autour de l’exigence de solidarité de développement durable, de démocratie et de décentralisation est surtout connue pour son article 55,
qui impose aux villes de disposer d'au moins 20 % de logements sociaux. C’est elle qui a organisé les SCOT (Schéma de cohérence territoriale),
les PLU (plans locaux d’urbanisme)… Elle a été modifiée par divers aménagements : loi de cohésion sociale, dite « loi Borloo »,
loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion, dite loi « Mo.l.l.e. » ou loi Boutin.
Elle a été combattue constamment par certains élus UMP et gêne aux entournures la majorité municipale actuelle d’Olivet comme divers autres édiles
(de divers bords…) qui trouvent mille raisons de se dérober à une loi dont l’objectif est la mixité sociale par la politique du logement.
Et pour cela, ils préfèrent s’acquitter d’une taxe plutôt que de recenser les espaces disponibles, ils préfèrent spéculer sur la frilosité d’une part
de leur électorat plutôt que de prendre leur part de la lutte contre la ségrégation sociale. En 2008, 730 communes comptaient moins de 20 % de
logements sociaux et 330 communes n’ont pu rentrer dans la loi, dont Neuilly sur Seine, Le Raincy, de multiples communes
des Alpes-Maritimes et… Olivet. Et comme Le Préfet peut établir des arrêtés
de carence, par arrêté préfectoral du 6 août 2008, la carence a été prononcée
pour la commune d'Olivet. La loi doit certes prendre en compte la diversité
des situations locales… mais on ne parlerait pas d’un passage prochain
à 25% si la loi en vigueur avait été vraiment respectée !
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