Le Courrier du GAMO
N° 57

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Des éléments d’information

La question du prix et celle du mode de gestion sont liées, comme le montrent les exemples suivants.
Voici ce qu’on lit dans le Monde du 15 février 2010 , dans l’article «  distribution d’eau : les prix baissent ». Toulouse : le principe d’une « autorité organisatrice d’un véritable service public de l’eau »  est décidé le 12 février 2010. Le président de la communauté urbaine a déjà arraché à Véolia une baisse qui devrait se traduire ( avec le coût d’assainissement) à une baisse effective de 12,5% sur la factures des abonnés. L’objectif est « d’ici 2020 de faire basculer l’ensemble des communes vers une régie municipale ». Le Grand Lyon a négocié en 2008 une baisse de 16% avec Véolia. Reims, en régie publique, a baissé ses prix de 10%. A St Etienne, Véolia a accepté à partir de janvier 2009 , de descendre son tarif de 23%. Nantes, qui a repris la compétence de l’eau en 2001, a aussitôt négocié et obtenu une baisse de 30% sur les prix de la moitié des communes.
Voici des chiffres publiés dans le Télégramme de Brest du 23 décembre 2009, à propos des prix dans des villes petites ou moyennes de Bretagne.  Voilà une région où l’eau est particulièrement chère  pour des raisons géologiques , environnementales et économiques. Comme il n’y a pratiquement pas de réserves d’eaux souterraines dans cette zone granitique, (sauf dans le bassin sédimentaire de Rennes où il y a une nappe et un grand barrage ) il faut capter en surface une eau qui exige des traitements d’autant plus onéreux qu’elle est exposée aux polluants de toute sorte, d’origine agricole entre autres. Les réseaux sont par ailleurs volontairement surdimensionnés en prévision de l’afflux estival, et donc plus coûteux.

On est donc exposé aux mêmes problèmes, quel que soit le mode de gestion. Observons les résultats.

Qu’observe-t-on ? Que le prix dépend de conditions locales variées, qu’il y a certes des contre exemples (c’est cher à Douarnenez, en régie… et bas en apparence bien qu’en délégation à Rennes : le prix peut s'expliquer par l'exceptionnelle abondance de l'eau dans cette zone très particulière de la Bretagne) mais que la tendance générale montre que la régie (municipale ou d’agglo) est plus avantageuse que la délégation. D’ailleurs, une étude menée par le Boston Consulting Group portant sur 30 collectivités locales françaises passées, ces dernières années, de la délégation à la régie, 2 ont vu le prix de l’eau baisser de plus de 20%, 4 de 10 à 20%, 3 de moins de 10%, 13 ont connu des tarifs inchangés, 6 ont connu une augmentation de 0 à 10%, 1 de 10 à 10 à 20%, et 1 de plus de 20%… Nous vous conseillons aussi de consulter Que choisir ? de septembre 2009 où la question est largement débattue.

Préparons enfin 2015 !

Nous sommes au Gamo, convaincus que l’éventualité à Olivet d’une gestion en régie doit être sérieusement envisagée et comparée aux autres modes de gestion, et surtout qu’il faut profiter de la possibilité offerte par l’arrêt du conseil d’Etat pour entreprendre une préparation attentive et citoyenne de la nouvelle donne pour 2015 et après…

Entre 2010 et 2017, nombre de contrats de distribution arrivent à échéance. Ce calendrier est l’un des effets tardifs des lois Sapin et Barnier… à Olivet, mais aussi ailleurs ! Et nos édiles seraient bien inspirés de prendre à ce propos contact avec les communes qui, dans l’agglomération orléanaise et ailleurs, sont confrontées à des choix semblables. «  Les collectivités locales ont là une fenêtre de tir exceptionnelle pour négocier, pour relancer des appels d’offres, en brandissant la possibilité d’un retour en régie publique ». Qui dit cela ? Loïc Mahévas, directeur général de Service public 2000, cabinet de conseil aux élu-e-s auquel Olivet a déjà eu recours à propos de l’eau dans un passé récent… 

Hugues Saury et sa majorité sauront-ils gérer ce dossier malgré l’appui qu’ils ont donné à Veolia en s’engageant aux côtés de Veolia dans la procédure visant le Gamo ? Pour nous, plus que le passé, c’est désormais l’avenir qui compte et, fidèles à nos options citoyennes, écologiques et solidaires, nous appelons de nos vœux une union de toutes les bonnes volontés pour que s’ouvre le débat public et démocratique nécessaire.

Si vous partagez ce point de vue, contactez-nous !

Dossier complet sur « l’affaire » de l’eau à Olivet :

http://gamo.olivet.free.fr/Html/OlivetEau.htm

Consultez aussi le blog du GAMO :

http://gamo.olivet.free.fr/blog/



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