Indemnités des élus municipaux
Généralités
Les indemnités des maires et des adjoints sont définies aux article L 2123-23 et 24 du CGCT selon la taille de la commune, en pourcentage de l'indice brut terminal de l'échelle indiciaire de la fonction publique (dit : indice 1015). Il s’y ajoute, à Olivet, une majoration de « chef-lieu de canton » de 15%.
Pour fixer les indemnités il faut déterminer si Olivet a moins ou plus de 20.000 habitants.
Assis entre deux strates
Le taux maximal pour les communes de 20.000 à 50.000 habitants
avait été proposé par le maire ( CM du 25 avril 2008) afin de fixer les
indemnités du Maire et des adjoints. C’était le maintien d’une décision
prise dès que furent connus les résultats du recensement de 1999 et maintenue
en 2001, au changement de mandature. On notera que les indemnités furent
fixées, malgré les protestations des élus du Gamo, au maximum autorisé,
et non au « bas de la fourchette », ce que commandait l’équité,
la population d’Olivet étant tout juste au dessus du minimum de la strate
20.000-50.000.
Les oppositions ayant contesté que le maire s’octroie l’indemnité pour une commune de 20.000 à 50.000 habitants, la délibération a été reportée au CM de mai pour mise en conformité avec les règles légales. Au lieu de 3.872,19€ brut mensuels, le CM de mai a voté, pour le maire, une allocation de 2.796,59€. Economie pour les finances municipales : un peu plus de 12.000€ par an.
La règle étant claire depuis l’arrêt du Conseil d’Etat de septembre 2002, le maire aurait-il involontairement bénéficié d’un « trop perçu » pendant plusieurs années? Le problème du remboursement à la commune du trop perçu se pose avec acuité.
http://www.edile.fr/rubriques/statutdelelu/selamf.pdf
http://www.ucgf.org/article.php3?id_article=18
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Ah les pingres !
Dans les communes de moins de 100 000 habitants, le conseil municipal peut voter l’attribution d’indemnités aux « simples conseillers », à prélever sur l’enveloppe globale, qui est constituée des indemnités maximales susceptibles d’être allouées au maire et aux adjoints en exercice.
L’allocation d’un conseiller municipal, là où maire et adjoints sont les plus « partageux », peut légalement atteindre 6 % de l’indice 1015, à comparer aux 0,91% que reçoivent les conseillers olivétains. Une somme dont le montant plus que modique mesure l’importance attachée par la majorité au travail des simples conseillers.
Les maires à plusieurs casquettes.
Dans des limites définies par la loi, un élu peut cumuler plusieurs mandats. La somme des indemnités correspondantes doit être inférieure à un plafond (8141€ au 1er mars 2008). Ce plafond s'entend déduction faite des cotisations sociales obligatoires.
Devinette : Calculer le total des indemnités maximales allouables chaque mois à un élu qui serait
1° Maire d’un chef-lieu de canton de 10.000 à 19.999 habitants (2796,59€ par mois, environ)
2° Vice-président d’une communauté d’agglomération de plus de 200.000 habitants (72,5% de l’indice 1015, soit mensuellement, environ 2712,41€ ).
3° Vice-président du Conseil Général d’un département de 0,5 à un million d’habitants (84% de l’indice 1015, soit mensuellement, environ 3028,20€).
Total : 8537 euros par mois, si les taux maximaux sont appliqués à l’Agglomération et au Conseil général.
Sans chicaner sur les cotisations sociales, on voit que cet élu local pris pour exemple atteint pour ses indemnités l’ordre de grandeur du plafond autorisé.
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