Développement
durable ?
Il n’est plus de discours sur la gouvernance sans un coup de chapeau appuyé au développement durable (DD) : le « sustainable development »
du rapport Bruntland. S’appuyant sur le trépied Economie, Social, Ecologie,
le DD offre une alternative au « tout économique » ou au « social
de prestige ». Deux exemples de développement non durable :
1° Création d’une filière nationale de production de biocarburants (bilans écologique et énergétique très incertains. Côté énergie, les procédés
de fabrication actuels sont condamnés à très court terme. Côté environnement,
il y aura une forte augmentation de la pollution en pesticides et nitrates).
2° Frénésie florale des municipalités « étoilées », surtout
quand elles sont en quête de distinctions supplémentaires (une hérésie
aux plans des finances et des économies d’eau).
Affirmant notamment que nous devons
laisser les lieux aussi propres en
partant que nous souhaitions les trouver en arrivant, le DD conduit à un
discours d’équité vis-à-vis des Terriens
du futur. Economiser l’eau, l’énergie, les matières premières ; limiter ou
effacer notre empreinte écologique, conserver les milieux remarquables et la
biodiversité. Un discours qui reste en général au niveau des paroles : voir par
exemple les atermoiements autour des accords de Kyoto. Le réchauffement global, à la fin de ce siècle,
rendra normaux des étés caniculaires comme celui de 2003. A défaut d’une
atténuation drastique des émissions de gaz à effet de serre, que refusent les
habitants et les gouvernements des pays gourmands en combustibles, on verra
s’accomplir les prophéties les plus pessimistes des climatologues.
Que reste-t-il, au pied du mur, des
beaux discours locaux ou internationaux sur le DD ? Le gouvernement, faute de
courage politique, se borne à agir en périodes de crise pour minimiser les
dégâts à court terme (limitations des consommations d’eau ou d’électricité, de
la vitesse des voitures…) L’Observatoire National des Effets du Réchauffement
Climatique, réaliste, préconise une stratégie d’adaptation au réchauffement
inéluctable annoncé : Il faudra bien « faire avec », autant s’y
préparer.
Décourageant. Mais il est de notre
responsabilité, pour éviter le pire, de ne pas baisser les bras à l’échelle
locale. Sur tous les fronts de notre environnement (eau, énergie, déchets,
biodiversité etc…). Et méfiance vis-à-vis des « récupérateurs d’image verte » et
autres faux prophètes.
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A bas la monoculture !!

Dans la nature, les arbres et les plantes se répartissent de façon hétérogène
selon leur goût du soleil, de
l’humidité de l’ombre et de leur ampleur…
La monoculture est rare : elle est souvent introduite par l’homme :
forêt de pins des Landes, champs de maïs en Beauce… et cela entraîne une
floraison simultanée des végétaux et les cortèges d’allergies dues aux
pollens analogues en grande quantité.
Plantons dans les espaces communaux des espèces variées à floraison
échelonnée : les jachères fleuries sont un bon exemple d’incitation à une
nouvelle conception de l’espace rural.
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Les citadins peuvent cueillir des fleurs, la campagne
est plus accueillante et les friches prennent de la couleur, les petits
animaux, les papillons et autres insectes sont aussi fort contents !!
Les allergies seront moins fortes et les espaces publics plus variés …
Et n’est-ce pas la même chose pour les habitants d’une ville ?… Cultivons
la différence et l’hétérogénéité, mixons
les logements, les âges, les activités, les rencontres. Et foin des
allergies !

Cyclistes de « SOS Loire vivante »
accueillis au camping d’Olivet par les conseillers du GAMO (25/07/06)
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