EDITORIAL
VERS UNE AUGMENTATION DES IMPÔTS ?
Saison des feuilles mortes, l'automne est aussi la saison des feuilles
d'impôts nationaux et …locaux. C'est l'occasion de rappeler une promesse
électorale de la majorité municipale :« Diminuer progressivement
la part communale des impôts locaux ».
Cela peut se faire par la diminution des impôts communaux (taxe d'habitation
et taxes foncières), solution séduisante, s'il en est ! On pourrait
aussi augmenter en valeur absolue les impôts locaux autres que communaux,
c'est-à-dire ceux de l'agglomération, du département et de la région, hypothèse
hélas vraisemblable !
Mais, au fait, l'argent de nos impôts communaux, à quoi sert-il ?
Les finances d'une commune sont saines si les recettes, essentiellement
fiscales, sont sensiblement plus importantes que les dépenses de fonctionnement
(frais de personnel, entretien de la voirie, des bâtiments, etc.). Le
surplus permet d'alimenter le budget d'investissement pour
des constructions ou aménagements nouveaux.
Depuis plusieurs années, le GAMO a alerté la majorité municipale sur l'augmentation
des dépenses de fonctionnement de la commune qui ne permettent plus de
dégager des ressources suffisantes pour financer les investissements.
En effet, les dépenses de fonctionnement augmentent plus vite que les recettes
à tel point que dans le budget primitif 2002, celles-ci ne permettent
plus de financer que 618.000 € d'investissement (4 millions de francs*).
Au moment du vote du budget, en février 2002, nous posions la question :
la commune devra-t-elle emprunter tout ou presque pour investir ? Il faudra rembourser demain capital et intérêts, donc
augmenter les impôts locaux pour payer les annuités.
On peut aussi choisir d'augmenter les impôts dès cette année, pour financer
directement les projets majeurs de la commune avec l'impôt, quitte à étaler
les réalisations.
Que devient alors la promesse électorale ?
Autre « politique » : faire des économies de fonctionnement
et mieux dépenser lorsqu'on investit («Bonheur d'Offrir »,..).
Pierre Plisson
*Courrier du GAMO n°41 : 85 MF d'autofinancement sur 2002-2006.
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